HÉLIANTHUS 
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Le préjudice de la victime de traumatisme crânien dit "cérébro-lésé"

Le cas particulier des victimes de traumatisme crânien
 
Lorsqu’un accidenté de la route est victime d’un traumatisme crânien (appelé également cérébro-lésé), l’expertise médicale « classique » est souvent insuffisante pour appréhender l’ensemble des séquelles et une mission d’expertise pluridisciplinaire, réalisée par un neurologue et éventuellement un ergothérapeute, est indispensable pour évaluer intégralement son préjudice.
 
En effet, il est aujourd’hui largement admis qu’il existe un écart considérable entre la gravité des dommages physiologiques et la réalité des séquelles qui peuvent apparaître plus tard car ces séquelles sont de nature neuropsychologique et le plus souvent comportementale (c.f. Rapport du 24 avril 2002 établi par le groupe de travail sur les traumatisés crâniens).
 
Le handicap induit par un traumatisme crânien est souvent un handicap invisible.
 
C’est ainsi que des troubles spécifiques caractéristiques du handicap invisible viennent s’ajouter aux séquelles motrices et sensorielles des lésions cérébrales : troubles du comportement (conduites addictives, comportements compulsifs stéréotypés, troubles psycho-affectifs, confusion, dépression, hallucinations visuelles, intolérances aux contrariétés, délires, agitation, ralentissement et incapacités motrices, apragmatisme…), troubles cognitifs (troubles de la mémoire, de la concentration, du langage et du discours, de l’appréciation des situations, indifférence affective, passivité…), troubles de l’adaptation sociale (désocialisation, réadaptation difficile, souffrances de l’entourage).
 
Outre l’expertise médicale du médecin légal, il est primordial en cas de traumatisme crânien de solliciter une mission d’expertise spécifique (appelée « mission Vieux ») qui déterminera le préjudice de la victime tant sur le plan physique qu’environnemental (évaluation des restrictions de la victime dans la vie quotidienne).
 
L’expertise permettra notamment de déterminer les besoins du cérébro-lésé en tierce personne (il s’agit de l’assistance de la victime en aide humaine dans les actes de la vie quotidienne ou afin de préserver sa sécurité et suppléer son état de dépendance), la nécessité d’un logement adapté (l’expertise d’un ergothérapeute étant dans ce cas-là essentielle), l’incidence professionnelle...
 

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